dimanche 10 novembre 2013

Prose : Lord Corlatius - Il est temps


LORD CORLATIUS

Il est temps

par Ben Wawe

La lourde porte en bois s’ouvre dans un grincement. Les effluves d’encens, de mets sophistiqués, d’alcool et de cervelle humaine fraîche accueillent les trois nouveaux arrivants ; un concert de murmure couvre les gémissements du prisonnier.
Propulsé à terre, bâillonné, entravé par des chaînes millénaires venues d’un autre monde, ce dernier lève lentement les yeux et découvre de nouvelles horreurs. Femmes aux visages défigurés, collés deux à deux par des opérations réalisées par des mains expertes et sadiques ; nains aux yeux arrachés, dont les globes secs pendent le long de leurs cous atrophiés ; cadavres frais de jeunes vierges qui serviront bientôt de défouloir sexuel ; rôtis de cuisses humaines, assaisonnés de doigts en rondelles ; créatures inhumaines se réjouissant de la venue d’une nouvelle victime, propre à tromper leur ennui millénaire.
Ryumaru Nogard pousse un long soupir et serre les dents. Les portes de l’enfer se sont ouvertes, et il a plongé dedans.

Agenouillé au centre de la pièce, le jeune franco-japonais sent sur lui des dizaines d’yeux vitreux, appartenant à des créatures qui ne devraient pas être ici. Il ne bronche pas.
Dans cette salle sphérique, aux murs rougis par la peinture et le sang qui s’y déverse depuis trop longtemps, une douzaine de monstres attend le prochain mouvement, la moindre réaction de leur nouvelle proie ; Ryumaru se contente de bouger les yeux pour tous les fixer, le visage neutre – hors de question de leur donner la moindre trace de terreur, la moindre faiblesse. Ils devront faire mieux.

« Je n’ai pas commandé d’encas », glisse une voix sifflante juste en face. Assise sur un immense trône en os et crânes humains, une forme humanoïde, à la peau violacée, esquisse un sourire sadique avec une bouche disproportionnée. Vêtue simplement d’un caleçon sombre, la créature arbore un torse impressionnant, surmonté par un crâne ovale muni de deux yeux rectangulaires et d’oreilles pointues. Son expression terrifie Ryumaru, mais à nouveau il ne le montre pas – pas encore.
« Il a tenté de pénétrer dans la Tour, Maître », répond d’une voix calme un de ses deux geôliers. Grand, blond, musclé, droit dans ses bottes, il est l’aryen parfait, alors que son collègue est de taille moyenne, roux et vaguement ventripotent. Tous deux portent des combinaisons sombres, avec deux armes à feu sur les hanches, et ils savent s’en servir.
« Ah oui ? C’est un touriste ? », répond la créature violacée en jetant un regard glacé à l’assemblée hétéroclite de monstres, peuplée de bêtes ailées, parfois humanoïdes, parfois non. Un éclat de rire général et forcé suit, quand la cour comprend que son roi veut être applaudi.
« Nous pensons qu’il est venu chercher un de vos… jouets, Maître », réplique le grand blond en posant son regard à quelques mètres de là, sur un monticule informe, repoussant – un tas de chair. Si plusieurs fauteuils, poufs, canapés et tables sont éparpillés contre les murs, cette partie de la pièce est légèrement abandonnée, dévolue aux déchets – aux restes.
« Ah… je vois. Tu as voulu retrouver un proche, jeune humain ? Un frère, une sœur ? Une compagne, un compagnon ? », murmure la créature en s’avançant, ses mains à quatre doigts crispées sur les bras de son trône. « Trouve ton bonheur si tu le peux, petit homme… il est toujours amusant de vous entendre hurler en découvrant que vos espoirs de fin heureuse sont déçus. »

Le roux ventripotent donne un violent coup de genou dans le dos de Ryumaru, pour le pousser en avant ; il ne parvient pas, cette fois-ci, à retenir un frisson.
Il rampe lentement, les poignets enchaînés, pour s’approcher du tas dégoûtant. Ce n’est que l’ultime étape de cette plongée dans l’horreur de la Tour, ce bâtiment de treize étages perdu dans une banlieue sombre de Budapest, que la municipalité a abandonné après la construction de cette monstruosité. Grande, écharpée, terrifiante, la bâtisse est digne des pires récits d’horreur, mais Ryumaru a découvert que ses cauchemars étaient hautement en dessous de la vérité au fil de ses découvertes.

Douze étages de vice, de folie, de mort, de tortures et d’horreurs lui ont été présentés par ses deux geôliers, qui l’ont appréhendé alors qu’il essayait, sans grand talent, de s’introduire discrètement dans la Tour.
Lentement, palier après palier, au fil des longues marches en pierre, des chambres cauchemardesques et des charniers, le jeune homme a compris qui sont les maîtres des lieux – des monstres. Juste des monstres.

« Tu rejoindras bientôt celui ou celle que tu cherches, petit homme. Bien sûr, cela ne sera pas rapide, cela ne sera pas agréable… mais tu rejoindras bientôt les tiens. Nous, Liktalzzz, ne sommes pas dénués d’émotion, et nous t’aiderons quand tu le demanderas. Mais avant, tu nous diras comment tu nous as trouvés, et ce que tu sais de nous – tant que tu as encore ta langue, bien sûr », murmure le Maître à quelques mètres de lui.

Allongé sur le sol, Ryumaru se sent vaincu – acculé. Vêtu simplement d’un jean et d’un pull sombre, incapable de se relever ou de parler, il sent la peur naître lentement dans son cœur. Autour de lui, les autres créatures, les autres Liktalzzz, des monstres venus d’une autre dimension, continuent de le fixer, attendant impatiemment l’heure des tortures et du festin.
Quelques gémissements de servantes et soumises, abusées par les excroissances de certains membres de la cour du Maître, rompent l’épais silence. Les odeurs de chair brûlée, de chair morte arrachent une toux âcre au jeune prisonnier, qui doit se forcer pour ne pas renvoyer le maigre repas qu’il a englouti la veille.

Ryumaru a peur – mais Ryumaru l’avait prévu.
Et il lui fait confiance.

« Oh oui, tu vas perdre ta langue, mais ce ne sera que le début. Vois-tu, nous sommes des gour… », commence le Maître avant de s’arrêter en plein discours.
Des cris, venant de quelques étages en dessous, l’ont interrompu – et ces cris ne sont pas humains. Ils ne viennent pas de leurs jouets.

Dans sa tête, Ryumaru liste toutes les blagues, toutes les piques qu’il aimerait lancer au Maître et à ses créatures, beaucoup moins à l’aise. Les deux brutes qui l’ont emmené ici s’emparent de leurs armes, et se tournent vers la bête dominante pour entendre ses ordres ; ceux-ci ne viennent qu’au bout de quelques trop longues secondes.

« Toi, descends et va voir. Toi… qui es-tu, toi ? Tu es nouveau ? », aboie le Maître en fixant de ses doigts crochus le roux ventripotent.
« C’est un infiltré qui s’est activé seul, Maître… il nous a rejoint quand son groupe a été supprimé. Il est Anglais, et il est coincé dans cette forme, mais il est OK », répond le blond d’une voix calme et sûre.
« Grumff… bien, accompagne-le, je veux savoir qui dépasse mes règles. Vous savez tous qu’ici, nous offrons la souffrance, nous ne la recevons pas », reprend-il avec un ton qui se veut confiant, mais ne parvient pas à rassurer les siens.

L’apparition d’un cercle d’énergie bordeaux, entre le Maître et ses deux serviteurs, n’arrange rien. La chute d’un Katana ancien, téléporté par ce portail, ne fait que confirmer le doute dans la cour infernale.

« Non… non… », murmure le Maître en reculant. Le portail rougeâtre disparaît soudainement, et la créature sursaute en sentant une présence dans son dos. Elle se tourne pour découvrir Ryumaru – debout, calme, souriant, libre. Plusieurs petits portails de téléportation disparaissent, emportant les chaînes millénaires.
« J’ai cru comprendre que vous appréciez la langue, et que vous vous faisiez une joie de profiter de la mienne. Laissez-moi l’occasion de vous démontrer son agilité, pour vous en donner encore plus envie », annonce le jeune homme d’une voix enjouée, en craquant lentement sa nuque.

La lourde porte de bois cède soudainement, faisant apparaître une petite bête ailée et terrorisée. « Maître ! Maître ! », hurle-t-elle. « Ils… ils sont là ! »
« Qui ? Parle ! Que se passe-t-il ? », questionne le Maître d’une voix beaucoup trop incertaine. Sa cour s’est déjà rapprochée de la sortie.
« Ils… les Sphères Unies ! Les Sphères Unies nous attaquent ! », répond la créature ailée en se posant pathétiquement sur le sol, visiblement épuisée.
« Non… non… eux… et… les portails… rouges… », murmure-t-il en baissant les yeux, tétanisé. Les autres ont également compris – il est là.
« Oh si, monsieur le Maître. Oh si », reprend Ryumaru en s’approchant du Katana, abandonné au sol, alors que ses deux geôliers le fixent avec leurs armes sans réagir, attendant des ordres qui ne viennent pas.

Plus bas, dans les douze étages de la Tour, une cinquantaine d’hommes et femmes en combinaisons sombres, recouvertes d’un symbole formé de deux sphères blanches collées ensemble, apparaissent et disparaissent grâce à des centaines de portails de téléportation bordeaux. Ils apportent la mort et le chaos.
Ces troupes, surentraînées, surmotivées, tirent, coupent, arrachent, achèvent les dizaines de créatures qui s’amusaient des souffrances de leurs jouets. Les explosions se succèdent, des cris d’effroi sont arrachés à des gorges inhumaines, et la Tour accumule les charniers – mais en charniers de créatures, maintenant.

Et plus haut, au treizième étage, le Maître hurle de rage en se tournant vers Ryumaru, un doigt vengeur pointé sur lui. « Toi ! Misérable… misérable petit humain banal ! Sale bâtard ! Crétin insignifiant et… et faible ! Tu… tu… », crie-t-il pour cacher la terreur par la colère.

« Allons, allons, monsieur le Maître… restons sérieux. Certes, je suis humain, et je ne suis pas grand. Certes, on peut me qualifier de misérable, car je ne suis pas bien riche. Certes, je suis issu de deux races, et puis être considéré comme un bâtard. Certes… où en étais-je ? Ah, oui : certes, certains me considèrent comme un crétin à cause de mon humour, mais… insignifiant ? Faible ? », énonce Ryumaru d’une voix enjouée.
« Non, monsieur le Maître », continue-t-il d’une voix soudainement plus dure, en tenant d’une main son Katana et en cherchant quelque chose dans la poche de son jean. « Je ne suis ni insignifiant, ni faible ». Il glisse alors un tissu sur son visage, soudainement protégé par un masque jaune, muni de deux petits yeux verts. « Et je ne suis définitivement pas banal. »

D’un geste ample, rapide et précis, Ryumaru, alias Drak Béryl, héros franco-japonais des Etats-Unis d’Eurasie, tranche le bras tendu du Maître, qui recule en hurlant de douleur. Un frémissement de terreur s’empare de l’assistance, mais la brute blonde réagit et s’avance pour assurer son tir et éliminer l’agresseur. Un tel crime ne doit pas rester impuni.
Deux balles sont tirées – et le grand blond s’écroule, son crâne anéanti. A ses côtés, le roux ventripotent laisse fumer le canon de son arme, et offre un sourire de connivence à Ryumaru.

« Il était temps, Charlie », réplique ce dernier en serrant son Katana et en fixant son attention sur la cour du Maître, qui s’est enfin reprise et s’approche pour leur faire payer leurs actes. « J’ai failli attendre. »
« Si tu n’as que failli attendre, j’avais donc encore tout mon temps », répond Charles Foster, une créature extradimensionnelle infiltrée dans le monde humain pour l’envahir. Placé là comme une taupe, un agent dormant, il a été activé partiellement, et bénéficie désormais des pouvoirs de son peuple, mais a conservé son esprit humain. Il rejette tout ce qui vient de sa race, est formé par l’autre et a voué sa vie à la destruction de cette Tour forgée et animée par les siens.
« Tu n’es qu’un salaud, Charlie Foster », sourit sous son masque Drak Béryl en se préparant au combat.
« Je suis leur cousin, Ryu : être un salaud, c’est un compliment pour moi », réplique-t-il en vidant son chargeur sur les créatures approchantes.

Un ballet de mort s’engage, entre une assemblée de monstres violents mais ralentis par leurs abus, et deux êtres qui ont simplement décidé de les exterminer jusqu’au dernier.
Malgré son poids, Charles Foster est plus souple, plus fort, plus agile et plus rapide que les humains normaux ; son récent entraînement auprès des Sphères Unies, une organisation secrète qui vise à annihiler la race d’envahisseurs dont il est issu, lui permet de prendre le dessus sur tous ses adversaires.
Ryumaru, Drak Béryl, use de son sabre, de sa science du combat et de ses capacités surhumaines, avec notamment un souffle de feu digne d’un dragon des Temps Anciens, pour tailler sa route dans la cour infernale. Même s’il ne le sait pas encore, il ne lui manque que peu de choses avant de devenir le sauveur que l’Univers attend – et l’heure approche.

De cette danse macabre, des massacres qui continuent dans les douze étages en dessus, le Maître ne voit rien.
Blessé, il a profité du chaos pour emprunter un passage connu de lui seul. Quelques secondes plus tard, il émerge sur le toit de la Tour… seul, mais vivant. Il sait très bien que ce n’est qu’une question de secondes avant que les Sphères Unies n’en finissent avec les siens, mais il sera déjà trop tard : il aura fui grâce à son Sort d’Echappe, et il pourra…

« Salutations, Ghj’opm », murmure une voix lente derrière lui.
« Non… non… », bredouille le Maître en se tournant vers son interlocuteur. La main crispée sur sa plaie, il découvre dans les ténèbres la silhouette qui s’approche lentement de lui. Sur ce toit escarpé, minuscule, un homme de taille moyenne, protégé du froid et de la nuit par un long imperméable marron, le fixe sous son chapeau Stetson. Avec ses lunettes noires, ses tempes grisâtres, il s’arrête à un mètre à peine du Maître, qui a définitivement perdu tout charisme et toute confiance.
« Vous avez déjà joué cette partition avec mes associés, Ghj’opm, et cela vous a coûté un membre. Je suis tout disposé à continuer dans cette voie, mais je doute que vous partagiez mon opinion », répond d’une voix trop calme l’inconnu.
« Tu… tu devrais pas… être… là… », s’abandonne ce dernier en reculant encore.
« Bien sûr que non. Et c’est exactement la raison de ma présence », réplique l’inconnu en s’avançant toujours.
« Tu… tu t’en prends… aux attaques… invasions… pas… pas nous… », couine le Maître, pathétique.
« En effet, j’ai longtemps concentré mon action sur vos activités… publiques, ou au moins visibles. Je ne me suis jamais réellement intéressé aux établissements comme le tien, ces Tours d’horreur et de torture qui vous permettent de vous implanter sur Terre. Sur toutes les Terres », annonce-t-il d’une voix toujours neutre et maîtrisée. « Cependant… les choses changent, Ghj’opm. Je change. »

Lentement, l’inconnu plonge sa main dans une poche intérieure de son imperméable, pour en sortir un dossier, qu’il ouvre devant le Maître.
« Les Liktalzzz envahissent chaque Terre, chaque monde alternatif. Vous bénéficiez de quelques portails de téléportation irréguliers dans votre dimension d’origine, l’Anté-Monde. Les forces d’invasion ont besoin de vortex importants, mais des créatures frêles comme toi peuvent se transporter par quelques passages de faible importance. Vous profitez de votre présence pour créer de tels établissements, pour recueillir les Liktalzzz infiltrés, les soldats de passage, et pour tourmenter, corrompre des humains utiles à votre cause. Je vous ai laissé longuement en paix, préférant me concentrer sur les crises conjoncturelles… et j’en ai oublié la structure même de la menace que vous tous représentez. Cela doit cesser. »

Il laisse glisser sur le toit le dossier, et les dizaines de photographies d’autres Tours dans le monde, pour reprendre sa marche vers le Maître, qui recule jusqu’à sentir le vide sous son pied – il est coincé.
« Je sais tout, Ghj’opm. Je connais les plans de vos chefs, je connais vos prochaines actions, et je ne les accepte pas. Je suis Lord Corlatius et si je n’ai pas commencé cette guerre, soyez sûr que je l’achèverai. »

Un portail de téléportation bordeaux apparaît sur sa droite, et il plonge sa main à l’intérieur. Un autre vortex apparaît juste derrière Ghj’opm, et les doigts de Lord Corlatius s’emparent de sa nuque pour le propulser juste au-dessus du vide ; seule sa poigne le maintient encore dans ce plan d’existence.

« Tu… tu… es hypocrite… tu… tu es… des nôtres… », bredouille Ghj’opm en battant les pieds dans le vide.
« Je fus des vôtres, Ghj’opm. Vous m’avez dépossédé de mon titre, de mon trône, de mon nom et de mon corps. Vous avez fait de moi un esprit, une âme errante obligée de posséder des corps innocents pour survivre. J’ai dû errer, j’ai dû me rabaisser à des actes immondes… mais je suis revenu. J’ai étudié auprès de trois Sherlock Holmes et auprès de l’Empereur Moriarty ; j’ai accompagné la victoire du dernier Khan sur l’Univers ; j’ai protégé l’héritier de l’Empire Romain, et j’ai son armée avec moi ; je suis l’ami du docteur Hine… et de tant d’autres encore.
Je l’ai dit, et je te laisse vivre pour que tu transmettes le message, cher Ghj’opm : je n’ai pas commencé cette guerre, mais il est temps que je la termine. Le Multiverse est sous ma protection… et dis bien à mon neveu que je viendrai bientôt pour lui. »

Ses doigts lâchent prise, et Ghj’opm tombe dans le vide, hurlant à la mort avant d’être happé par un vortex de téléportation qui l’emmène dans sa propre dimension.
Quelques mètres plus haut, Lord Corlatius fixe le vide, silencieux. Les bruits de combat ont cessé : ses alliés l’ont emporté, comme il l’avait prévu. Sur ce monde, sur cette planète où vit son allié Drak Béryl, qui a tenu à l’aider volontairement, il a tenu à montrer à ses ennemis, au peuple dont il faisait partie que la partie était terminée.

Depuis plus de cent années humaines, Lord Corlatius va et vient entre les dimensions, entre les mondes. De corps en corps, modifiés selon ses goûts, il lutte contre les Liktalzzz en solitaire, empêchant des invasions et des massacres, formant des unités de Sphères Unies pour accomplir ses basses œuvres – mais ça ne fonctionne pas.

Les Liktalzzz s’organisent et ont monté un plan trop important pour lui. Il ne peut plus continuer à agir seul, il ne peut plus se cacher derrière sa connaissance de l’ennemi pour apaiser son égo.
Lord Corlatius a besoin d’aide, d’alliés… et il en a.

Il est temps que l’ennemi le sache.
Il est temps que les tambours de guerre sonnent la reprise de l’Anté-Monde.


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