mardi 30 mars 2021

Forgotten Generation 1 : 10 ans déjà !

Eh oui, c'est aujourd'hui l'anniversaire de Forgotten Generation 1, notre première publication imprimée ! 80 pages de pur plaisir au format 14,8 par 21 cm ! Cette édition est épuisée depuis longtemps, mais la réédition de 2012 (avec quelques illustrations supplémentaires) est encore disponible à la demande.


Souvenez-vous : le sommaire est composé de World Justice 0 (par Sophie Rumo, encrage de Mahmad), Sentinel 1 et Raphael 1 (par Edwin Boyer), L'avènement (une nouvelle super-héroïque de Raphaël Levy) et Dark Fates 1 (par Florian R. Guillon), plus des illustrations d'Esther et Salomé Levy, et une couverture colorisée par Pierre Champion.

Si vous n'avez pas eu l'original entre vos mains, voici des photos de l'exemplaire alpha fabriqué par l'imprimeur. 







Première sortie en public à Lencloître


mercredi 24 mars 2021

Arcadia Graphic Studio - Les Dix Premières Années

 

Arcadia Graphic Studio Les Dix Premières Années. Voilà le texte qui apparaîtrait en fanfare sur vos écrans, si nous étions l’une des plus grandes compagnies de divertissement américaine ; en anglais, forcément. Mais on est une association de bandes dessinées française. Alors on se contente d’un petit texte rédigé par Maxime Saint Michel. Est-ce que c’est pas mieux, finalement ? 

« Lorsque j’ai créé Drak Béryl, j’ignorais encore quelle maison allait l’accueillir. A vrai dire, je ne savais pas comment m’y prendre pour chercher un éditeur. Et s’il faut être complètement honnête, je ne connaissais pas grand-chose à la création de BDs pure et dure. Mais comme beaucoup à l’époque, j’ai appris sur le tas, au contact de mes pairs.

A la fin des années 2000, les projets de super-héros français foisonnaient de toute part. Et Internet a permis à tous leurs créateurs de se rassembler, d’échanger, d’évoluer les uns avec les autres. Voguant de blogs en forums, montrant Drak Béryl à tous ceux qui prenaient la peine de m’écouter ou de me lire, j’ai fini par rencontrer Florian R. Guillon.

Je ne saurais pas expliquer pourquoi le courant est si bien passé entre Florian et moi. Était-ce parce qu’il parlait de Doctor Who et Rammstein, parce que nous partageons la même vision du travail ou simplement parce que nous rions aux mêmes blagues douteuses ? Peut-être vaut-il mieux que cette question reste sans réponse. Mais j’ai donc pu assister au lancement de Forgotten Generation 1.

Et c’est avec plaisir que j’en ai livré une critique des plus enthousiastes sur mon blog de l’époque, séduit par le concept même du magazine : rassembler des auteurs désireux de raconter des histoires inspirées des comics, qu’il s’agisse d’horreur, de science-fiction ou de super-héros. En plus, les membres de l’association Arcadia avaient l’air sympa. 

Alors, j’ai fini par me demander : « Pourquoi pas moi ? ». Prenant mon courage – c’était le nom de mon clavier – à deux mains, j’ai rédigé un des plus beaux mails de ma vie pour proposer La Voie de Drak Béryl à Florian R. Guillon. C’est ainsi que le 25 avril 2012, ma première bande dessinée a été publiée, dans les pages de Forgotten Generation 2. J’ai même eu droit à ma quatrième de couverture !


Rapidement s’est posée la question de l’après : étais-je de passage dans le magazine ou allais-je devenir un de ses auteurs récurrents ? Sans surprise, j’ai répondu que je comptais bien développer les aventures de Drak Béryl et que ça me plairait de le faire en tant que membre à part entière d’Arcadia Graphic Studio. Désormais adoubé, j’avais bien l’intention de gravir les plus hauts sommets.

Davantage qu’une série centrée sur mon personnage phare, c’est un véritable univers que j’ai tenté de construire autour de Drak Béryl. C’est là que sont apparus Judo Squale et le reste des Daimyo, mis en image par le prolifique Bruce Cherin. Car effectivement, en bandes dessinées – comme dans tous les domaines culturels – on ne peut rien accomplir entièrement seul.

Poussé par la force du collectif et naturellement attiré par les univers partagés entre plusieurs auteurs, j’ai proposé aux autres membres de l’association d’intégrer leurs personnages au monde de Drak Béryl. Tandis que les brainstormings incessants avec Florian donnèrent naissance à de nouvelles créations, Phalène de Yannick Potier fut la première série installée dans le magazine à rejoindre ma bannière.

Ainsi démarra ma collaboration avec l’exceptionnel Yann qui devint le dessinateur officiel de Drak Béryl, en plus d’être un partenaire de réflexion, jamais à court d’idées brillantes. Progressivement, le monde que j’avais commencé autour de mon super-héros s’imposa comme l’Univers d’Arcadia, dont fait même partie la série World Justice imaginée par la talentueuse Sophie Rumo !

D’abord composée de passionnés, l’association accueille désormais des auteurs désireux de se professionnaliser au sein du magazine Forgotten Generation. Celui-ci rassemble des séries à la fois indépendantes, mais interconnectées dans un multivers cohérent. Et j’ai l’honneur l’architecte. Alors je peux l’affirmer : Arcadia Graphic Studio Les Dix Premières Années. Mais ce n’est que le début. »  




mardi 16 mars 2021

Les Arcadianecdotes des 10 ans : la genèse de Forgotten Generation vue par Florian

Vous le savez, c'est un fait, l'aventure Forgotten Generation a débuté en 2007.


A l'époque, j'avais pas mal repris le dessin, et entre des fan arts pour une suite BD de Presque des hommes (un court-métrage qui parlera aux enfants de plus de 30 ans) et la rédaction de Venomous Girl, j'alimentais le retour de mon univers super-héroïque. 

A certaines périodes, il m'est arrivé de laisser tomber la création, souvent parce que je croulais sous le poids de mes ambitions sans être renforcé par ma détermination. Ces rimes - le croirez-vous ? -, elles sont accidentelles. Ce qui me freinait, c'était paradoxalement ma capacité à imaginer, car elle ne fonctionnait que trop bien. Au stade de Dark Fates, j'avais réorganisé mon univers autour de trois phases : la première, correspondait peu ou prou au Dark Fates que vous pouvez lire dans Forgotten Generation, puis la phase Seawatch City, où devait se tenir la nouvelle génération de héros. La troisième phase, je ne m'en souviens plus tellement, il faudrait que je retrouve mes notes. Mais l'important est de souligner que le personnage d'Ewen Merrick apparaissait dans les trois.

Dans le même temps, je modérais le forum de La Tour Des Héros, et je voyais les dessins postés par plusieurs membres, dont une jeune Suissesse nommée Sophie Rumo. Je me disais : "Si, au lieu de faire du fan art et de jouer avec les concepts des autres, on mettait notre énergie et nos idées au service de la création pure ?". J'en parlai à Sophie, avec qui j'avais une correspondance très régulière sur MSN, et elle fut partante. Je l'aidai à développer son projet World Justice à partir de deux concepts qu'elle avait. 

Mais moi ? Quel allait être mon projet ? Après avoir pesé le pour et le contre, je décidai de trancher et de garder Dark Fates, sans l'inclure dans un univers plus grand, juste dans un contexte auto-suffisant qui se passerait volontiers de super-héros. 

Lors de l'automne 2007, je quittais définitivement ma maison d'enfance et mes habitudes pour emménager à plein temps dans le département d'à côté. Je passais beaucoup de temps sur l'ordinateur, en raison d'un premier semestre déjà validé en partie et de sorties désormais plus restreintes. J'avais donc le temps de faire des recherches pour faire un fanzine, en même temps que je faisais des recherches sur le domaine public (c'était l'époque où Tomahawk venait de sortir un album de chansons amérindiennes du domaine public, et où Jim Kruger et Alex Ross sortaient leur Project Superpowers, le projet d'envergure avec des super-héros du domaine public comme s'il en pleuvait). Si vous vous demandez d'où vient cet attrait pour les comics du Golden Age, ne cherchez pas, ça vient de là.


Puis vint 2008 et son mois de janvier chargé, prélude d'un temps libre tel que je n'en avais jamais connu jusque là, car je n'avais plus de cours auxquels assister. C'est là que j'ai commencé à dessiner Dark Fates, au format A5, car je ne me sentais pas encore tout à fait capable de faire du A4, et que j'étais complètement novice sur le traitement de l'image. Mais tout était lancé. Tout sauf le titre, qu'on a fini par choisir un peu plus tard. Mais pendant ce laps de temps, j'ai expérimenté un brin.


Prototype, 8 mars 2008

On a gardé le projet plus ou moins secret pendant un an, avant de le dévoiler sur La Tour Des Héros, le 27 janvier 2009, à 23h04. Nous avons été rejoints dans les jours qui ont suivi par Edwin Boyer et Pierre Champion, et en fin d'année, le numéro 0 était lancé sur Internet.

10 ans plus tard, nous lancions Forgotten Generation Extra 1, sur Internet là aussi. La boucle était bouclée, d'une certaine façon.




Couverture FG Extra 1 par Florian R. Guillon

Couverture FG0 par Pierre Champion, 2009